Confucianisme au Yunnan

Le Confucianisme a été considéré comme un système politique ethnique dans l’ancienne Chine. Pendant plus de mille ans, il a moulé et formé la civilisation chinoise et exercée une influence profonde pour presque un quart de population du monde. Même dans la région ethnique de la frontière, la culture Confucianisme joue un rôle aussi important que les régions centrales. Yunnan se situe dans le sud-ouest de la Chine, mais la culture Confucianisme est bien présent dans l’histoire Yunnan depuis l’époque ancienne.

Confucius était un homme lettré, philosophe éclairé et sage réputé qui, avec ses nombreux disciples, promulguait des idées à la fois religieuses, politiques et sociales afin d’assainir les troubles ou révoltes en Asie. Il mit en place de son vivant une doctrine achevée avec de multiples rites spirituels pour redonner un élan à ses compatriotes asiatiques.

Confucius se base sur les principes de la bienveillance (ou humanité), « ren », de la gouvernance de soi par le « li », de la vertu, « yi », et de l’harmonie pour dicter les règles de conduite dans la société. La clé de sa pensée est donc d’aimer son prochain, d’être en harmonie avec le monde qui nous entoure (de par l’observation de rites religieux gouvernementaux et familiaux et son comportement au sein d’un groupe) et de réfléchir avant d’agir pour trouver le meilleur moyen d’aborder la situation. Tout cela se fait bien sûr dans l’espoir de trouver une société idéale. Mais, jusqu’à aujourd’hui, cette société harmonieuse n’a encore jamais été atteinte.

Cinq liens moraux régissent ainsi la vie courante : les relations parent-enfant, maître-sujet, frère-frère, mari-femme et ami-ami. Le premier membre doit prendre soin de l’autre qui en retour doit le respecter et lui obéir. Ainsi, l’empereur doit veiller sur ses sujets qui lui doivent allégeance en retour et les parents élèvent les enfants qui leur doivent respect et obéissance. Le culte des ancêtres occupe également une place importante et il est de coutume de se rendre sur leur tombe pour les commémorer au moins une fois par an, pour la Toussaint chinoise, la fête de Qingming. 

Dans les Entretiens de Confucius, livre dont ses adeptes se réfèrent est sous forme de conversations et d’idées émises avec ses disciples. Il en ressort un état de générosité philosophique extraordinaire. Le petit-fils de Confucius a repris le flambeau assisté en cela par deux grands « penseurs » qui ont réussi à donner un sens plus large à ses idées, tant politiques qu’humanistes. Pourtant une déviation a été perpétrée de ses idéaux de vie vers la sagesse et l’unité offrant à certains courants contraires l’unité par la restriction et la force qui est diamétralement opposé à sa doctrine du départ. De nouveau sous l’occupation directoriale, des lettrés survivent et trouvent les écrits ou Classiques Confucéens par lesquels s’appuieront désormais des examens officiels de recrutement dans les écoles philosophiques. Ils sont reconnus, mais ne détiennent aucun pouvoir pour faire avancer la doctrine par elle-même. Un nouveau changement dans les instances princières et enfin ce courant devient le mode de pensée chinois intégral par les examens des fonctionnaires et de l’éducation. Il sera là bien ancré jusqu’à l’avènement du maoïsme qui le forcera à renouveler ces concepts et donnera naissance au nouveau confucianisme.

Le temple de Confucius est à Jianshui.