Le Batik

Histoire de Batik : 

Les origines du batik remontent à un peu plus de mille ans, et cette technique d’impression, utilisant « l’épargne », se retrouve dans plusieurs communautés d’Afrique de l’Ouest, du Moyen-Orient et d’Asie.

Cette forme de peinture sur textile atteint son apogée dans le batik javanais, le plus élaboré de tous. Les hauts lieux de la fabrication encore très artisanale sont donc à Java, où l’on distingue deux grands styles :

celui des villes royales de Solo, Yogyakarta et Banyumas dans le centre de l’île ;
celui de la côte nord ou Pasisir, représenté notamment par Cirebon, Pekalongan et Lasem.
En Indonésie, en dehors de Java, on trouve les styles de Jambi et Palembang, deux régions qui historiquement ont subi une influence javanaise.

Le batik malaisien diffère du batik indonésien par un style plus épuré et des motifs couvrant de plus grandes surfaces de tissu.

Cette technique fut aussi beaucoup utilisée pendant la période Art nouveau.

La technique est également utilisée aujourd’hui par des artistes et plasticiens contemporains.

Le principe du batik consiste :

  1. à dessiner sur le tissu le motif final à reproduire (cette opération n’est pas indispensable) ;
  2. à protéger des zones du tissu contre la coloration par l’application de la cire chaude ;
  3. à appliquer des couleurs par trempage dans des bains de teinture ou en appliquant des teintures directement sur le tissu ;
  4. à recommencer les opérations 2 et 3 successivement pour chacune des couleurs en allant des couleurs claires aux plus foncées ;
  5. à la fin : à ôter la cire, soit avec un fer à repasser, soit par trempage dans l’eau bouillante.

Le procédé est aussi appelé « en réserve de cire », ou « coloration par épargne ».

Des procédés complémentaires peuvent être utilisés : emploi d’un fer chaud (au motif parfois complexe : dragon par exemple) pour ôter la cire aux emplacements d’une coloration (souvent pour faciliter le copiage de motifs répétitifs), simple brisure de la cire pour obtenir de fines lignes, grattage partiel pour obtenir des dégradés, etc.

Finalement on obtient un tissu où se mêlent différents tons ou contrastes juxtaposés ou superposés, formant toutes sortes de motifs.